05 novembre 2025
Jugement du tribunal judiciaire de Besançon du 5 novembre 2025
Le licenciement d’une collaboratrice de cabinet qui souhaite se présenter aux élections municipales ne constitue pas une infraction pénale.
Ayant fait part de sa volonté de se présenter aux élections municipales de 2020 et de démissionner la veille du scrutin comme l’impose le code électoral, une collaboratrice de cabinet, attachée de presse, a été licenciée par décision du maire fondée sur l’incompatibilité avec ses fonctions au sein du cabinet au cours de la période pré-électorale. Elle a, par voie de conséquence, perçu une indemnité de licenciement et une indemnisation pour perte d’emploi versées par la commune, indemnités qu’elle n’aurait pas perçues en cas de démission. Il était reproché au maire d’avoir retenu l’option du licenciement favorable à l’intéressée – et pour cette dernière d’en avoir bénéficiée - mais défavorable financièrement pour la commune en raison de sa proximité avec sa collaboratrice et du soutien apporté dans le cadre de la campagne électorale de celle-ci. Il était également reproché à l’intéressée d’avoir continué à bénéficier de l’aide de retour à l’emploi alors qu’elle avait créé une entreprise sous le statut d’auto-entrepreneur. Dans son jugement du 5 novembre 2025, le tribunal judiciaire de Besançon retient qu’aucune infraction n’est caractérisée et prononce la relaxe des deux prévenus aux motifs suivants :
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